Auteur : Laurell K. Hamilton (Etats-Unis)
Date de parution : 1994 aux Etats-Unis, 2002 en France
Editeur : Milady
Nombre de pages : 375
Résumé :
Savez-vous ce que c'est qu'une "chèvre blanche" ? Eh bien, en jargon vaudou, c'est un doux euphémisme pour désigner la victime d'un sacrifice humain. Et quand ces types sont venus me demander de relever un mort de deux cents ans et des poussières, j'ai tout de suite compris ce que ça impliquait. Je veux bien égorger des poulets, un mouton, voire un buffle dans les cas désespérés... mais ça, non ! Pas question... Mais je les ai envoyés promener, eux et leur chèque d'un million de dollars. L'ennui, c'est que tout le monde n'a pas mon sens moral. Que ces salaud vont bien dégoter quelqu'un pour faire le boulot. Qu'on va se retrouver avec un mort-vivant raide dingue, tout sauf végétarien, et semant la panique. Et que c'est encore la petite Anita qui va devoir se le coltiner ! Comme si je n'avais pas déjà assez de problèmes avec les vampires...
Mon avis :
Malgré un tome 1 qui m’avait
profondément déçue, j’ai quand même décidé de laisser une seconde chance à la
saga Anita Blake. J’ai donc attaqué le second tome avec quelques appréhensions,
mais, surprise ! Si j’ai été tentée d’abandonner Plaisirs Coupables bon nombre de fois, Le cadavre rieur en revanche s’est laissé lire tout seul.
Dans cet épisode, Anita se voit
proposer la mission de relever un cadavre vieux de plus de deux cent ans, mission
qui nécessiterait, pour être menée à bien, un sacrifice humain – chose que
notre héroïne refuse catégoriquement de faire. Ce refus n’est évidemment pas au
goût du commanditaire de la mission, bien décidé à faire travailler Anita pour
lui, de gré ou de force.
Parallèlement à cela, notre
réanimatrice doit également aider la police de Saint Louis à retrouver la
créature surnaturelle (zombie ? goule ?) qui massacre des familles
entières avant qu’elle ne frappe à nouveau. Programme chargé pour Anita, donc.
La grosse évolution de ce tome
par rapport au précédent, c’est que cette fois, l’histoire ne part pas dans
tout les sens. Il y a peut-être moins d’actions et le roman ne démarre pas sur
les chapeaux de roues, mais au moins l’intrigue est facile à suivre et les
évènements s’enchaînent logiquement, ce qui n’était pas le cas dans Plaisirs Coupables où j’étais
constamment obligée de revenir quelques pages en arrière pour essayer de
comprendre comment l’histoire en était arrivée là.
Voilà pour la comparaison avec le
tome 1. Pour en revenir au tome 2 à proprement parler, il y est cette fois
question de zombies et c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le
métier de réanimatrice d’Anita. Les vampires ne sont que peu présents, ce qui m’a
à la fois plu et déplu. D’un côté, ça m’a plu, car on voit des vampires un peu
partout en bit-lit, donc un peu de changement ne fait pas de mal. Et d’un autre
côté, ça m’a déplu car le tome 1, consacré lui aux vampires, amorçait une
histoire entre Jean Claude, le maître vampire de la ville, et Anita, qui s’annonçait
intéressante mais qui n’est que peu
exploitée dans ce tome 2. A tel point que je me demande même quelle est l’utilité
de ce premier tome, car il n’est absolument pas nécessaire de l’avoir lu pour
comprendre le tome 2.
S’il risque d’en rebuter
certains, le côté enquête policière du roman m’a beaucoup plu. C’est d’ailleurs
la principale raison pour laquelle j’ai apprécié cette lecture. Ce n’est
évidemment pas une enquête comme dans un vrai polar puisque le meurtrier n’est
pas humain, mais les principaux éléments sont là.
Même si ce tome est largement
mieux que le précédent, il est toutefois loin d’être parfait et on y retrouve
beaucoup des défauts du premier volet de la saga. Le plus gros point noir, ce
sont les méchants. L’auteur a beau essayer, rien n’y fait, ils ne font pas
peur. Dans Le cadavre rieur, celle
qui est sensée être LA méchante du roman, la prêtresse vaudou Dominga Salvador,
hé bien moi elle m’a surtout fait rire.
Second point négatif, les scènes
d’action ne sont pas plus convaincantes que celles du tome 1. Anita se sort de
toutes les situations, même les plus critiques, avec une telle facilité que
finalement, il n’y a même plus de suspense. Je ne demande pas que l’héroïne
frôle la mort à chaque fois, mais qu’elle soit un peu plus en difficulté et qu’on
ait des raisons de s’inquiéter pour elle, ce serait déjà bien.
Et pour finir avec le négatif, ce
sera comme pour le tome 1 : les personnages secondaires. Là encore, on les
connaît à peine. A part leur nom et leur fonction, c’est à peu près tout ce que
l’on sait sur eux. Je suis même incapable de me les représenter physiquement. S’ils
étaient un peu plus développés, ce serait appréciable.
Pour résumer, un tome qui s’est
débarrassé du plus gros problème du précédent : une intrigue extrêmement
confuse. La plupart des défauts de Plaisirs
Coupables sont encore là, mais dans l’ensemble le roman est agréable à lire
et il a réussi sa mission : me donner envie de continuer la saga.
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