Titre : The Winner's Crime (The Winner's Trilogy #2)
Auteur : Marie Rutkoski (Etats-Unis)
Date de parution : 3 mars 2015
Editeur : Farrar Straus Giroux
Nombre de pages : 402
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SUIVRE SON CŒUR PEUT ÊTRE UN CRIME.
Un mariage royal signifie toute une suite de célébration : bals,
feux d’artifice et festivités jusqu’à l’aube. Mais pour Kestrel, ça signifie
vivre dans une cage qu’elle s’est elle-même construite. Alors que le mariage
approche, elle est rongée par le désir de dire à Arin la vérité sur ses
fiançailles : qu’elle a accepté d’épouser le prince héritier en échange de
la liberté d’Arin. Mais Kestrel peut-elle faire confiance à Arin ?
Peut-elle-même faire confiance à elle-même ?
Kestrel est devenue très douée pour la tromperie. Elle travaille comme
espionne à la cour. Si elle se fait prendre, elle sera jugée en tant que
traitresse à son pays. Cependant, elle ne peut s’empêcher de chercher un moyen
de changer son monde sans merci... et elle est sur le point de démasquer un
terrible secret...
(traduction personnelle)
/!\ ATTENTION. Cette chronique contient des spoilers du tome
1. Vous la lisez à vos risques et périls. /!\
“Sometimes, what’s lost stays lost forever.”*
Aah, cette trilogie. Je suis littéralement tombée amoureuse du tome 1,
et quand j’ai enfin reçu le tome 2, j’ai tout arrêté pour le lire.
Heureusement, il ne m’a pas déçue.
La fin de The Winner’s Curse
était assez surprenante (pour moi du moins), et j’étais vraiment curieuse de
voir où tout ça allait nous mener. En conséquence de cet ultime rebondissement,
l’ambiance de The Winner’s Crime est différente : là où le premier volet me
faisait penser à l’époque Gréco-romaine à cause du système d’esclavage, le
second m’a plutôt fait penser à la Renaissance puisque l’histoire se déroule à
la cour de l’Empereur. Je ne l’ai pas moins aimé pour autant, loin de là !
Au contraire, j’ai beaucoup aimé le fait
que l’auteure arrive à écrire une histoire dans la continuité de la précédente,
mais dans un cadre différent. C’est ce qui fait la richesse de cette saga,
je trouve.
L’écriture de Marie Rutkoski est superbe. Sous
ses mots on peut ressentir toute l’ambigüité du monde qu’elle décrit, beau et
dangereux à la fois. Beau parce que nous sommes à la Cour, où l’art du
paraître est important, et dangereux parce que toute interaction sociale est un
jeu. Le jeu est vraiment un aspect important de la culture de la société créée
par l’auteure, les gens jouent beaucoup, et même quand ils ne sont pas
officiellement en train de jouer, il y a toujours quelque chose en jeu. C’est
encore plus vrai dans le cas de notre héroïne, Kestrel, qui s’est mise dans de beaux draps (et encore, c’est un
euphémisme !) en se fiançant au prince héritier Valorien. Pour se protéger
et protéger ceux qu’elle aime, elle doit constamment mentir, et jouer un rôle
différent suivant qui elle a en face d’elle. Elle est empêtrée dans toujours plus de mensonges et il devient de plus
en plus difficile pour elle de tous les tenir, mais elle ne doit absolument pas
se trahir, l’enjeu est beaucoup trop élevé. La vie luxueuse qu’elle mène à la
Cour est en fait une prison, une cage dorée qu’elle s’est construite elle-même.
La relation entre elle et Arin, que j’avais adorée dans le tome 1 en
raison de sa complexité et de sa profondeur, ne m’a pas déçue du tout puisqu’elle
devient encore plus complexe dans ce second tome. Kestrel aime Arin, mais à cause de ça, elle doit le rejeter et feindre
l’indifférence pour pouvoir le protéger. C’est déchirant de la voir souffrir de
le faire souffrir. Et la situation d’Arin est également déchirante, parce qu’il
ne sait pas pourquoi Kestrel le rejette tout d’un coup. Il ne comprend pas
ses décisions et son comportement, il ignore qu’elle souffre autant que lui. Il
est tellement confus, mon cœur a saigné pour lui aussi.
Bon, si vous recherchez de l’action, peut-être feriez-vous mieux de
prendre un autre livre. La force de cette saga ne se trouve pas dans ses scènes
d’action à couper le souffle et son suspense intenable, mais plutôt dans la
complexité de son intrigue, avec un côté politique et psychologique très
poussé. The Winner’s Crime est vraiment très politique, avec la mise en
place de plans et de stratégies de guerre, de complots pour prendre le pouvoir,
la formation d’alliances, etc... De plus, tous les personnages, et les relations
entre eux sont très fouillés. Donc non, il n’y a pas beaucoup d’action.
Mais je peux vous assurer que vous ne vous ennuierez pas une seule seconde.
Et ça n’empêche pas le roman de
se terminer sur un terrible cliffhanger non plus. Vraiment, même si je l’avais
vu un peu venir, j’ai quand même été dévastée quand le rebondissement final est
arrivé. Je ne vois pas du tout
comment quoi que ce soit de bon puisse sortir de cette situation, et je
pleure quand je pense que je vais devoir attendre 2016 (2016 !! C’est
tellement loin !!) pour pouvoir lire le tome 3. Bon, je dois quand même
avouer que son titre (The Winner’s Kiss)
me fait un peu peur, parce que je crains qu’il y ait un peu trop de romance à
mon goût, mais je fais confiance à Marie Rutkoski pour nous faire quelque chose
de magnifique comme elle a déjà fait pour les deux premiers tomes.
Je vous le recommande si :
vous aimez la fantasy/l’historique, avec une intrigue complexe et travaillée.
A noter : vous pouvez gagner le tome 1 lors du concours que j’organise
pour les 2 ans du blog. Si vous n’avez toujours pas sauté le pas avec cette
trilogie, ça peut être l’occasion ;)
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* « Parfois, ce qui est perdu demeure perdu à jamais. »
C'est quelque chose hein ce tome 2 ! Tant de surprises difficiles et de présence émotionelle. J'ai beaucoup aimé une fois encore et je suis curieuse de voir ce que ça donnera pour la suite !
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