Titre : Train d’enfer pour Ange rouge
Auteur : Franck Thilliez (France)
Date de parution : 2003
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 436
Résumé :
Un cadavre en morceaux artistiquement répartis est retrouvé aux
environs de Paris. La victime a été décapitée et son corps martyrisé a fait
l’objet d’une mise en scène défiant l’imagination.
Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres,
il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie,
aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui
dormait en lui, va l’emmener au cœur de la nuit, loin, beaucoup trop loin…
Mon avis :
Train d’enfer pour Ange rouge
est le premier roman de l’excellent auteur français de thrillers Franck
Thilliez (ou tout du moins son premier roman à succès, car il avait écrit avant
Conscience animale, mais personne ou
presque n’en a entendu parler). C’est le premier roman mettant en scène le
commissaire Franck Sharko, que j’avais découvert dans le dyptique de la
violence (Le syndrome [E] et [Gataca]) et sur lequel j’avais vraiment
envie d’en savoir plus.
Train d’enfer pour Ange rouge
commence avec la découverte du cadavre atrocement mutilé et artistiquement
disposé d’une jeune femme dans sa maison en banlieue parisienne. Le commissaire
Franck Sharko, en charge de l’enquête, se retrouve face à un tueur en série
particulièrement cruel qui prend un malin plaisir à faire endurer les pires
tortures à ses victimes et à jouer avec la police. Déjà brisé par la
disparition aussi brutale qu’inexpliquée de son épouse six mois plus tôt, le
commissaire Sharko va se lancer corps et âme dans la traque de l’assassin et
plonger au cœur des milieux les plus sordides de la capitale.
Autant prévenir tout de suite, il s’agit d’un roman plutôt gore et
violent. C’est assez différent du Syndrome [E]
et de [Gataca] même si le même
personnage principal est le même. Si je devais absolument faire une comparaison
avec un autre roman de l’auteur, je dirais que j’ai plus retrouvé ici le Franck
Thilliez de L’anneau de Moebius. Tout
ça pour dire : âmes sensibles, fuyez ! Déjà les descriptions des
cadavres sont assez sanglantes, mais en plus il est aussi question de
sadomasochisme, de torture d’animaux (et d’êtres humains aussi, parce que le
tueur est loin d’être tendre avec ses victimes), j’en passe et des meilleures.
Donc préparez vous !
L’intrigue est intéressante, toutefois elle n’a pas réussi à me
passionner autant qu’elle ne l’aurait dû. Ce qui est entièrement ma faute, et
non celle de l’auteur, puisque comme j’ai déjà lu le dyptique de la violence
qui chronologiquement se déroule après Train
d’enfer pour Ange rouge, je savais déjà ce qu’il allait advenir de la femme
de Sharko. Et comme cette affaire là est liée à l’affaire de meurtre qui nous
occupe, forcément ça m’a spoilé une bonne partie du suspense notamment à la
fin. Je pense que j’aurais beaucoup plus aimé sinon. Parce qu’il y a vraiment
du suspense vers la fin, et l’identité du coupable m’a totalement
surprise : je n’avais jamais soupçonné ce personnage, et j’étais loin
d’imaginer un tel mobile pour les crimes.
En même temps, ce mobile m’a déçue. Je ne vais bien évidemment pas
vous révéler de quoi il s’agit, mais disons que je l’ai trouvé trop banal, par
rapport au reste du roman qui nous laisse imaginer un tueur psychopathe (enfin,
c’est vraiment un psychopathe, parce
que pour faire ce qu’il fait il faut quand même être un peu (beaucoup) dérangé)
avec un mobile un peu mystique. Certes, le mobile beaucoup plus terre à terre
est peut-être plus réaliste, mais je n’ai quand même pas pu m’empêcher de
penser « ah, tout ça pour ça ? »
Je voulais aussi parler un peu de Sharko, parce que j’aime vraiment
beaucoup ce personnage. De toute façon, je pense qu’il est impossible de ne pas
éprouver de la sympathie pour lui vu tout ce qui lui arrive. Comme je l’ai déjà
mentionné plus tôt dans cette chronique, il a perdu toute trace de sa femme
depuis six mois et en plus de ça l’affaire dans Train d’enfer pour Ange rouge continue à toucher des personnes de
son entourage proche. Comme si ça ne suffisait pas déjà, je sais que dans les
prochains romans la vie va continuer à s’acharner sur lui. J’espère vraiment
qu’à un moment où un autre Thilliez va décider d’être un peu plus clément avec
son héros, parce qu’il le mérite vraiment.
En conclusion, je garderai un bon souvenir de cette lecture. A certains
moments, j’étais complètement scotchée, à d’autres beaucoup moins, c’est
pourquoi ce n’est pas un coup de cœur. Mais quoi qu’il en soit, ça ne fait
aucun doute que Franck Thilliez est une valeur sûre du thriller et pour les
amateurs du genre, ce serait dommage de passer à côté de son œuvre.
Franck Thilliez est décidément un grand auteur, en plus très sympathique, et même si celui-ci n'est pas mon préféré, je suis à chaque fois emporté par l'histoire !
RépondreSupprimerPareil :) Il est parmi mes auteurs de thrillers préférés. Je n'ai jamais eu la chance de le rencontrer alors je ne peux pas dire si il est sympa, mais je n'en doute pas une seconde ;)
SupprimerJe l'ai rencontré plusieurs fois, et c'est vraiment quelqu'un de chaleureux, d'abordable, il est très disponible pour ses lecteurs :)
SupprimerVous ne devez pas lire beaucoup de romans policiers, car moi j'ai découvert très vite qui avait fait le coup .MDR
RépondreSupprimerPourtant si... mais je suis pas très douée pour démasquer les coupables, même avec de l'expérience ^^
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