Auteur : Gabrielle Massat (France)
Date de parution : février 2015
Editeur : Hachette
Nombre de pages : 396
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MAIA FREEMAN, 17 ANS.
GRADE : SOUS-LIEUTENANT.
STATUT : ÉTROITEMENT SURVEILLÉE.
ARME : L'ENFANT PAPILLON.
Le monde de Maia s'écroule quand Dimitri, son mentor, est condamné à la torture par sa faute. Déterminée à le soustraire à sa destinée, elle cherche par tous les moyens à franchir les murs de la Cité. La seule chance de survie pour Dimitri réside à l'extérieur, dans ce monde désertique dont on est sans nouvelles depuis la Grande Epidémie.
Traquée par sa hiérarchie, épaulée par un étrange tueur à gages et un jeune homme opprimé pour sa différence, Maia entame alors une implacable course contre la montre. En ligne de mire : l'Enfant Papillon, un être légendaire qui détiendrait le moyen de sortir.
Elle a un mois. Un mois pour sauver leurs vies et conquérir leur liberté.
« On ne se
préoccupe pas de liberté quand on ne sait même pas si on va pouvoir manger le
soir. »
Ce roman a immédiatement attiré mon attention. Je ne sais pas
exactement pourquoi je me suis dit qu’il allait être absolument génialissime,
parce que le résumé n’est pas si différent que ça de celui des dystopies
classiques, mais pour une raison quelconque, il m’a irrésistiblement attirée.
Et en effet, j’ai beaucoup aimé. Pas de gros coup de cœur, mais j’ai passé un excellent moment avec ce
roman qui se lit à la vitesse de la lumière.
Dans un lointain futur, l’humanité a été décimée par une épidémie.
Ceux qui y ont réchappé sont désormais confinés dans une Cité emmurée, sans
possibilité d’en sortir. C’est là que l’on rencontre notre héroïne, Maia. Elle
fait partie des autorités puisque qu’elle est sous-lieutenant dans l’armée,
mais elle nourrit un profond désir de voir ce qui se trouve de l’autre côté des
murs entre lesquels elle est enfermée. Et lorsque Dimitri, son mentor, est
arrêté pour trahison et condamné au Châtiment (aka une séance de torture), elle
a trente jours pour trouver comment
sortir, et ainsi le faire s’évader.
Une population enfermée dans un espace restreint, un monde extérieur
ravagé par un virus, et un héros rebelle qui cherche à franchir les frontières,
ce n’est pas franchement un concept très
novateur, mais force est de constater que ça fonctionne plutôt bien. En
tous cas, Gabrielle Massat a bien su
l’utiliser. La forme du roman, un compte à rebours qui égrène le temps
restant à Maia pour sauver Dimitri, allié à des chapitres très courts, donne une bonne dynamique, un rythme rapide qui fait qu’on dévore ce livre en moins de
temps qu’il n’en faut pour le dire. Personnellement, il ne m’a pas tenu
plus d’un week-end. C’est tellement tentant de se dire : « allez,
encore un chapitre, ils sont tellement courts de toute façon ». Et puis un
autre, et puis un autre...
J’ai également beaucoup aimé les personnages. Maia, l’héroïne, est une jeune fille déterminée, prête à tout pour
permettre à Dimitri, qu’elle considère presque comme un second père, d’échapper
au terrible sort qui l’attend. Mais elle est parfois un peu trop déterminée et
fonce sans réfléchir – elle fait donc des erreurs, mais elle apprend de ses
faux pas. C’est une héroïne forte et
intelligente, comme j’aime en voir dans les romans.
Sa quête va la conduire à faire équipe avec deux autre personnages,
habitants du ghetto de la Cité : Zéphyr,
un tueur à gages, et Nathanael, un
Lazul, c’est-à-dire un individu atteint du virus qui a causé la perte de
l’humanité des années plus tôt. Je pense que ce dernier a été mon personnage
préféré, d’une part grâce à sa personnalité, mais aussi en raison de ce qu’il
représente. Les Lazuls, dans cette société, sont considérés comme une sous
population, traités comme des esclaves et complètement exclus de la société,
mais en apprenant à connaître Nathanael,
Maia qui a grandi avec les préjugés communs à l’égard de la population lazule,
se rend compte qu’ils sont en réalité juste des êtres humains comme les autres.
Pour moi, les Lazuls dans ce roman sont
transposables à n’importe quelle population discriminée dans notre société
actuelle (et malheureusement, il y en a beaucoup). J’ai trouvé le message
très fort, et très juste.
Ce trio improbable est, selon
moi, le plus gros point fort du roman. Tous les trois ne devraient rien
avoir à faire ensemble, mais ils se retrouvent tout de même à faire équipe. Au
départ, ils ont tous les trois des motivations différentes pour vouloir
franchir les murs de la Cité et c’est uniquement pour ça qu’ils travaillent
ensemble, mais petit à petit, ils
deviennent une véritable équipe à mesure que se tissent des liens forts entre
eux. J’ai vraiment beaucoup aimé suivre l’évolution de leur petit groupe.
L’auteure s’amuse à leur mettre plein de bâtons dans les roues, mais c’est pour
notre plus grand plaisir à nous lecteurs, parce qu’avouons-le, un roman dans
lequel les héros ne rencontrent aucune difficulté, c’est pas très marrant.
En bref, L’enfant papillon est une très bonne dystopie. Pas forcément très
originale, mais en tous cas très prenante et agréable à lire, grâce à un
excellent trio de personnages principaux. En plus il s’agit d’un tome
unique, donc vous n’avez même pas l’excuse de ne pas vouloir commencer une
nouvelle saga pour ne pas le lire !
Je vous le recommande si :
vous aimez la dystopie.
J'ai lu beaucoup de dystopie alors je passe mon tour
RépondreSupprimerA moi, à moi, à moi ^^.
RépondreSupprimerJ'ai beau avoir lu pas mal de dystopie, je ne me lasse tourjours pas. Et si en plus, ce n'est pas une sage, pas d'excuses, je fonce!
Pareil, je ne me lasse pas des dystopies. Même si les schémas sont toujours plus ou moins les mêmes, je me laisse prendre au jeu presque à chaque fois ^^
SupprimerJe n'ai lu que de bons avis sur ce livre :)
RépondreSupprimerJennifer
Je ne connaissais pas du tout ce livre, merci pour la découverte ! Il pourrait bien me tenter =)
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