Titre : Mélodie pour une insomnie (Drømmeløs)
Auteur : Jørgen Brekke (Norvège)
Date de parution : 2012 en Norvège, 2013 en France
Editeur : Balland
Nombre de pages : 394
Résumé :
Août 2011. Une jeune chanteuse est retrouvée morte à Trondheim. Elle a été égorgée et ses cordes vocales arrachées. L'assassin a laissé sur elle une boîte à musique jouant une mystérieuse berceuse.
Très vite, l'agent Odd Singsaker s'aperçoit que la partition originale a été dérobée quelques mois plus tôt dans la chambre forte de la bibliothèque nationale. Le voleur a emprunté le nom du célèbre troubadour Jon Blund, qui signifie "marchand de sable" en norvégien. Ce texte du XVIIIe promettait le sommeil éternel et des rêves merveilleux pour toutes les nuits à quiconque l'entendrait ne serait-ce qu'une seule fois.
Quelle fascination ce troubadour exerce-t-il sur le dépeceur en série dont la jeune chanteuse n'est qu'une première victime ?
Mon avis :
Mélodie pour une insomnie fait suite au Livre de Johannes, que je n’ai pas lu (mais ça ne saurait tarder !), toutefois cela ne m’a pas gênée dans ma lecture. Quelques références y sont faites, surtout à propos de la vie privée des personnages, mais globalement les deux intrigues sont indépendantes l’une de l’autre, donc Mélodie pour une insomnie peut être lu indépendamment.
Mélodie pour une insomnie fait suite au Livre de Johannes, que je n’ai pas lu (mais ça ne saurait tarder !), toutefois cela ne m’a pas gênée dans ma lecture. Quelques références y sont faites, surtout à propos de la vie privée des personnages, mais globalement les deux intrigues sont indépendantes l’une de l’autre, donc Mélodie pour une insomnie peut être lu indépendamment.
Nous suivons deux enquêtes en
parallèle. La première a lieu à Trondheim en 2011 : le corps d’une jeune chanteuse
est retrouvé dans la neige, ses cordes vocales ont été arrachées et un modèle
ancien de boîte à musique déposé sur elle. Quelques jours plus tard, une autre
jeune chanteuse disparaît, et il s’avère rapidement qu’elle a été enlevée par l’assassin.
La seconde a également lieu à
Trondheim, mais cette fois en 1767, et c’est un troubadour suédois qui a été
sauvagement assassiné.
Le lien entre les deux affaires
tient en une berceuse d’autrefois composée par un troubadour et dont les
paroles promettent sommeil et beaux rêves éternels à quiconque l’entendra.
J’aime les thrillers, et j’aime
les romans historiques, donc forcément quand on dit « thriller historique »,
mon intérêt s’éveille. Ajoutez à cela le fait que l’histoire se passe en
Norvège, l’un des pays qui me fascinent le plus, et que ça parle de musique (je
suis musicienne moi-même), et vous en déduirez très logiquement que ce roman a
tout pour me plaire. Et en effet, il m’a plu. Bon, ça n’a pas été un coup de cœur
non plus, et je ne vous cacherais pas que j’ai mis un petit moment à vraiment m’immerger
à fond dans l’histoire. Peut-être était-ce dû au fait que comme je n’ai pas lu Le livre de Johannes avant, je ne
connaissais pas les personnages et j’ai donc dû faire connaissance avec eux
alors que normalement les présentations étaient déjà censées être faîtes.
Peut-être. Toujours est-il que j’ai trouvé les premiers chapitres un peu
confus, on passait d’un personnage à un autre et j’avais un peu de mal à me
repérer dans tout ça. Mais j’ai vite oublié ce départ un peu difficile et à
mesure que j’avançais dans l’histoire, j’étais de plus en plus captivée.
Odd Singsaker, le lieutenant en
charge de l’enquête de 2011 et (si j’ai bien compris) personnage récurrent des
romans de Jørgen Brekke, ne figurera pas au rang de mes policiers livresques
préférés. Il ne m’a pas déplu, mais je ne peux pas dire que je l’ai apprécié
non plus. Disons qu’il m’a laissée assez indifférente.
Non, mon personnage préféré dans
ce roman, c’est Julie, la jeune chanteuse enlevée et séquestrée par le
meurtrier. J’ai aimé son caractère, son courage et sa combattivité. Et comme on
la suit tout au long de sa captivité (l’auteur d’ailleurs n’oublie pas de
couper ses chapitres juste aux moments cruciaux !) et qu’on sait tout ce
qu’elle doit subir, on est forcé de la prendre en sympathie et on a envie de
secouer les policiers pour qu’ils viennent vite la sauver – même si on n’en
sait pas plus qu’eux l’identité du méchant.
J’ai aussi pris beaucoup de
plaisir à suivre l’enquête de 1767. Dans celle-ci ce n’était pas tellement les
avancées de l’investigation et les rebondissements qui retenaient mon
attention, mais plus le contexte et tout ce que cette histoire parallèle
pouvait nous apprendre sur la Norvège du XVIIIe. J’ai aimé pouvoir comparer
comment les deux enquêtes (celle du passé et celle du présent) étaient menées
et comment les gens réagissaient à chacune des époques. Cela m’a d’ailleurs
donné envie de me plonger un peu plus dans l’histoire de ce pays qui m’intéresse
énormément mais sur lequel je ne sais finalement pas grand-chose.
De plus, l’auteur a fait l’effort
d’adapter son vocabulaire et sa manière de raconter, utilisant des expressions
plus archaïques, ce qui nous permettait de nous plonger un peu plus dans cette
époque.
Pour conclure, malgré un début un
peu laborieux, je suis globalement très satisfaite de cette lecture. Un grand
merci à Babelio ainsi qu’aux éditions Balland pour m’avoir permis cette excellente
découverte !
C'est souvent grâce à toi que je découvre de nouveaux thrillers ! Je note celui-là, ça m'a l'air... géant ! x) Deux enquêtes en parallèle à deux époques différentes... juste WOW. J'espère le lire un de ces jours !
RépondreSupprimerIl est vraiment sympa en effet ;)
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