Titre : C’est dans la boîte
Auteur : Frédéric Ernotte (Belgique)
Date de parution : 2012
Editeur : Avant Propos
Nombre de pages : 256
Résumé :
Jeff Marnier. C’est mon nom. Je suis un inspecteur plutôt bien coté,
voire admiré par certains. Comme tout le monde, j’ai mes problèmes. Les
psychopathes ne manquent pas. Je bosse jour et nuit. La vérité ? Je suis
accro à la vodka, à la solitude, et depuis peu… à un site Internet. « La
boîte noire ». C’est un endroit sombre. Un repère de flics. Un cloaque
virtuel où je me sens chez moi. Tellement chez moi que j’oublie régulièrement
de me coucher.
Que je sois éveillé ou non, c’est rarement bon signe quand mon
téléphone portable sonne en pleine nuit. Un tueur de flics court dans la
région. Catherine est morte. Je dois me mettre au vert quelques jours. Me
protéger. Réfléchir. La ronde des boîtes tombe à point nommé.
Je pars pour un huis clos secret entre inspecteurs. Une réunion entre
des inconnus en mal de découvertes. Une nuit durant laquelle soulever le
couvercle d’une boîte peut vous laisser des traces indélébiles.
Mon avis :
Je ne sais pas par où commencer ma chronique de ce surprenant petit roman policier/thriller (je ne sais même pas dans quelle catégorie le classer tant il ne répond à aucun code du genre). On a bien un mort au départ, mais ce n’est pas du tout l’enquête sur ce meurtre que l’on va suivre. Non, l’auteur nous emmène dans un petit village des Ardennes belges où notre héros, Jeff Marnier, se rend à un évènement organisé par le forum qu’il fréquente assidûment : la ronde des boîtes, une sorte de jeu de société macabre dans lequel chacun des huit policiers impliqués présente aux autres une boîte contenant cinq indices pour deviner de quelle affaire policière il s’agit.
Je ne sais pas par où commencer ma chronique de ce surprenant petit roman policier/thriller (je ne sais même pas dans quelle catégorie le classer tant il ne répond à aucun code du genre). On a bien un mort au départ, mais ce n’est pas du tout l’enquête sur ce meurtre que l’on va suivre. Non, l’auteur nous emmène dans un petit village des Ardennes belges où notre héros, Jeff Marnier, se rend à un évènement organisé par le forum qu’il fréquente assidûment : la ronde des boîtes, une sorte de jeu de société macabre dans lequel chacun des huit policiers impliqués présente aux autres une boîte contenant cinq indices pour deviner de quelle affaire policière il s’agit.
Chacun des huit participants à
cette ronde des boîtes m’a plu. On ne sait pas énormément de choses sur eux,
mais en quelques lignes l’auteur a réussi à leur donner une consistance, une
personnalité, à faire en sorte qu’on s’attache à eux.
Je me suis aussi passionnée pour
ce jeu de société hors du commun, cherchant moi aussi à décoder les indices que
renferment chacune des boîtes, et m’émerveillant (émerveillement teinté de
beaucoup d’horreur, cependant) à chaque fois de l’originalité des intrigues,
même si certaines, je dois bien le reconnaître, sont un peu tirées par les
cheveux.
Alors, vous allez me dire, ce
n’est que ça, une soirée entre inspecteurs qui se racontent les pires affaires
qu’ils ont rencontrées ? C’est ce que je pensais aussi, au début. Mais
non, rassurez-vous, il y a aussi du suspens. Rapidement, quelque chose se
produit qui transforme la sympathique soirée en huis clos angoissant où chaque
personnage, qui auparavant était si sympathique à nos yeux, apparaît
soudainement suspect.
Et la conclusion de ce huis clos…
il n’y a pas de mot pour décrire l’effet qu’elle m’a fait. Depuis le temps que
je lis des polars, je pensais connaître plus ou moins toutes les ficelles, et
même s’il y a toujours des romans qui parviennent à me surprendre
(heureusement, d’ailleurs !), j’arrive en général toujours à démasquer
certains éléments du dénouement final. Là, rien – nothing, nada, nichts,
ingenting. Et je vous mets au défi de faire mieux. C’est tout simplement
impossible de se douter de quoi que ce soit : je suis même revenue en
arrière dans ma lecture pour trouver LE détail qui m’aurait échappé, mais non,
je n’avais rien raté.
Une des forces de ce roman, outre
son côté atypique et surprenant, c’est la plume de l’auteur, bourrée d’humour
noir. Je me suis surprise à rire alors que devant moi se déroulait le passage à
l’action d’un tueur en série. Les pires horreurs sont racontées comme s’il
s’agissait de choses banales à propos desquelles il est tout à fait normal de
s’amuser. Ça peut déranger certains, mais moi ça m’a beaucoup plu (mon côté
sadique, peut-être…).
Pour conclure, une excellente
découverte, et je remercie chaleureusement l’auteur de m’avoir gentiment
invitée à découvrir son livre, sans quoi je ne l’aurais probablement jamais lu
– et je serais passée à côté de quelque chose !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire