Titre : Le vol des cigognes
Auteur : Jean-Christophe Grangé (France)
Date de parution : 1994
Editeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 378
Résumé :
Un ornithologue suisse est trouvé mort d'une crise cardiaque... dans un nid de cigognes. Malgré cette disparition, Louis, l'étudiant qu'il avait engagé, décide d'assumer seul la mission prévue : suivre la migration des cigognes jusqu'en Afrique, afin de découvrir pourquoi nombre d'entre elles ont disparu la saison précédente...
Parmi les Tsiganes de Bulgarie, dans les territoires occupés par Israël, puis en Afrique, Louis court d'énigme en énigme et d'horreur en horreur : observateurs d'oiseaux massacrés, cadavres d'enfants mutilés dans un laboratoire... Les souvenirs confus de son propre passé - ses mains portent des cicatrices de brûlures depuis un mystérieux accident - se mêlent bientôt à l'enquête. Et c'est au cœur de l'Inde, à Calcutta, que surgira l'effroyable vérité...
Un ornithologue suisse est trouvé mort d'une crise cardiaque... dans un nid de cigognes. Malgré cette disparition, Louis, l'étudiant qu'il avait engagé, décide d'assumer seul la mission prévue : suivre la migration des cigognes jusqu'en Afrique, afin de découvrir pourquoi nombre d'entre elles ont disparu la saison précédente...
Parmi les Tsiganes de Bulgarie, dans les territoires occupés par Israël, puis en Afrique, Louis court d'énigme en énigme et d'horreur en horreur : observateurs d'oiseaux massacrés, cadavres d'enfants mutilés dans un laboratoire... Les souvenirs confus de son propre passé - ses mains portent des cicatrices de brûlures depuis un mystérieux accident - se mêlent bientôt à l'enquête. Et c'est au cœur de l'Inde, à Calcutta, que surgira l'effroyable vérité...
Mon avis :
Après ma découverte (un peu tardive) de Jean-Christophe Grangé il y a quelques semaines grâce aux Rivières Pourpres, je me suis mise en tête de rattraper mon retard dans la bibliographie de cet excellent auteur français. Deuxième étape : Le vol des cigognes.
Louis Antioche, trente-deux ans, las
de sa vie routinière d’éternel étudiant, est embauché par un célèbre ornithologue
suisse, Max Böhm, qui lui confie la mission de suivre la migration des cigognes
jusqu’en Afrique pour découvrir pourquoi, l’an passé, nombre ne sont pas
revenues.
Quelques jours avant le départ,
Böhm est retrouvé mort. Louis, intrigué par certaines découvertes qu’il a
faites sur son employeur au moment de sa mort, décide de partir tout de même.
Il va découvrir que la route des cigognes est aussi la route du sang, des
cadavres et d’horreurs qui dépassent l’entendement.
Dès le début, ce roman sait nous
intriguer : pourquoi Max Böhm tient-il absolument à savoir ce qui est
arrivé à ses cigognes, au point de dépenser une somme colossale pour envoyer un
étudiant sur leur traces, et pourquoi a-t-il choisi Louis, qui n’a aucune
connaissance de ces oiseaux, plutôt qu’un véritable spécialiste ? On se
doute tout de suite qu’il y a autre chose derrière ces simples cigognes. Et en
effet, l’intrigue est beaucoup plus complexe. Mais les informations sont
distillées au compte-gouttes, si bien que pendant une grosse partie du roman on
reste, comme Louis, focalisé sur les cigognes avant que tous les éléments se
relient entre eux pour amorcer un dénouement auquel finalement les cigognes n’étaient
qu’un prétexte. Un procédé efficace et j’ai apprécié de voir l’intrigue se
complexifier et s’écarter de plus en plus du point de départ, même si la fin
reste quelque peu prévisible.
La fin, c’est d’ailleurs ma
grosse déception : je ne la trouve pas crédible, tant au niveau de la
psychologie du personnage principal qui ne se souvient absolument pas de son
passé avant son adoption alors qu’il a été adopté à l’âge de 6 ans, que des
motivations du tueur. Et c’est dommage car tout le reste du roman est vraiment
ancré dans la réalité, il y a beaucoup de documentation derrière sur les thèmes
abordés comme l’ornithologie ou la cardiologie, et une volonté de la part de l’auteur
d’ancrer son récit dans le contexte géopolitique et historique des pays qu’il
traverse. Ce dénouement un peu (beaucoup) tiré par les cheveux vient en quelque
sorte « casser » tous ces efforts et je trouve cela d’autant plus
décevant.
Du côté du personnage principal,
Louis, je ne sais pas trop quoi en penser. Je ne peux pas dire que je l’ai
apprécié, mais je ne peux pas dire non plus qu’il ne m’a pas plu. Disons qu’il
m’a laissée complètement indifférente. Pourtant, c’est un personnage complexe,
bien travaillé, avec un passé trouble, le genre de personnage qui me plaisent
habituellement, mais là, non. J’ai l’impression que c’est quelque chose de
récurrent avec Grangé d’ailleurs, parce que dans Les Rivières Pourpres non plus je n’avais pas réussi à m’attacher
aux personnages pourtant là aussi bien développés. C’est peut-être dû au style
de l’auteur, assez détaché, presque violent, qui ne laisse pas beaucoup de
place aux ressentis et sentiments des protagonistes.
C’est effectivement un roman
assez violent, on a beaucoup de sang, beaucoup de cadavres qui s’accumulent au
fil de pages, et Grangé ne lésine pas sur les détails macabres, les
descriptions de cadavres mutilés et les rapports d’autopsie détaillés, le tout
dans un style assez cru, très peu littéraire. Cela ne m’a pas vraiment gênée, mais pour
quelqu’un qui n’a pas l’habitude de ce genre de lecture, ce peut être un peu
déroutant.
En conclusion, un premier roman qui
s’annonce très prometteur, et en effet, Grangé a confirmé par la suite. Ce fut
un très agréable moment de lecture avec un thriller qui malgré quelques défauts
plaira certainement à tous les amateurs du genre.
Eh bien, moi qui étais déjà très tentée par ce Grangé, je suis officiellement conquise ! Merci d'avoir achevé de me convaincre ;).
RépondreSupprimerJ'espère que tu ne seras pas déçue alors :)
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