Titre : Le sang des pierres (Blodläge)
Auteur : Johan Theorin (Suède)
Date de parution : 2010 en Suède, 2011 en France
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 426
Résumé :
A la fonte des neiges, les gens du continent réinvestissent l'île. Peter Mörner s'est installé dans une vieille maison dont il a hérité pour trouver la paix, loin de son père. De sa villa flambant neuve, Vendela Larsson regarde cette lande dont elle connaît tous les secrets. Quant à Gerloff, vieux loup de mar de 85 ans, il a voulu revoir, peut-être pour la dernière fois, le soleil de son enfance... Mais pour eux, le printemps ne sera pas comme les autres. La mort rôde en cette nuit de Walpurgis qui célèbre traditionnellement la fin de l'hiver, et les drames du passé, dont témoigne la couleur rouge sang de la falaise entre la carrière et la lande, resurgissent...
Mon avis :
Autant vous prévenir tout de suite : si vous cherchez un « vrai » thriller, avec du suspense à vous couper le souffle et des enchaînements d’actions à n’en plus finir, passez votre chemin, vous ne trouverez pas votre bonheur dans ce livre. De même si vous recherchez un roman policier traditionnel. Le sang des pierres est en réalité plus un roman d’atmosphère qu’un véritable polar.
Autant vous prévenir tout de suite : si vous cherchez un « vrai » thriller, avec du suspense à vous couper le souffle et des enchaînements d’actions à n’en plus finir, passez votre chemin, vous ne trouverez pas votre bonheur dans ce livre. De même si vous recherchez un roman policier traditionnel. Le sang des pierres est en réalité plus un roman d’atmosphère qu’un véritable polar.
Pour son troisième roman, Johan
Theorin revient sur son territoire de prédilection, la petite île suédoise d’Öland.
Nous y suivons trois personnages principaux : Gerloff, un vieil homme de
85 ans qui a décidé de quitter la maison de retraite pour passer ses derniers
jours dans la maison où il a toujours vécu; Vendela, de retour sur les terres
de son enfance; et Peter, qui essaye de trouver sur l’île un peu de paix loin
des tourments qui agitent sa vie privée. Mais, quelques jours avant la nuit de
Walpurgis qui célèbre le début du printemps, les démons du passé resurgissent
et les fantômes viennent régler leurs comptes avec les vivants…
Je dois dire que j’ai eu un peu
de mal à entrer dans l’histoire. Le démarrage est un peu long et durant les
cent premières pages je ne voyais pas trop où l’auteur voulait en venir. Nous
suivions les personnages en parallèle sur l’île où ils se croisaient de temps
en temps mais sans que cela n’amorce une trame convaincante. Le rythme est
vraiment très lent, mais une fois passée la mise en place des personnages et
des lieux et les premiers évènements importants arrivés le roman est de plus en
plus captivant.
J’ai beaucoup aimé les
personnages qui sont tous un peu mystérieux et entourés d’une certaine zone d’ombre,
en particulier Vendela et Peter. Ils sont petit à petit rattrapés par leur
passé et on les découvre à travers leur douloureuse histoire. J’ai mis du temps
à m’attacher à ces personnages, et c’est vraiment petit à petit, en en
apprenant plus sur eux qu’ils me sont apparus de plus en plus sympathiques.
Je pourrais presque faire figurer
le lieu, l’île d’Öland, au nombre des personnages de ce roman. Sa plus grande
force en effet réside dans la plume de l’auteur qui réussit à donner un
véritable caractère à Öland grâce à des descriptions minutieuses s’attardant
sur des détails qui semblent insignifiants mais qui au final contribuent à créer
une superbe atmosphère et à rendre vivantes les terres. Cette impression est
renforcée par l’omniprésence des légendes scandinaves – elfes et trolls en
toile de fond.
Si l’intrigue policière
développée ici est loin d’être révolutionnaire, Le sang des pierres en revanche est un bijou en matière d’écriture.
A la limite du fantastique avec ces elfes et ces trolls dont on ne sait pas
vraiment s’ils existent réellement ou s’ils ne sont qu’une légende et ajoutant
une note de poésie dans une atmosphère globalement assez sombre et glauque, ce
livre est un vrai délice une fois qu’on a réussi à s’immerger dedans.
En conclusion, une lecture qui ne
s’annonçait pas forcément bien mais qui au final s’est avérée des plus
agréables. Certes, ce n’est pas le coup de cœur comme j’avais pu l’avoir avec L’Echo des morts, le précédent roman de
Theorin, mais ce roman est vraiment à découvrir, ne serait-ce que pour la
beauté de l’écriture.
Je ne sais pas... ta chronique me fait hésiter. Dans les thrillers, je recherche surtout du suspense et une intrigue du tonnerre mais en même temps, je suis tentée car le résumée a l'air vraiment bien ! :P
RépondreSupprimerJe vais voir si je peux lire ça un de ces jours. x)
Ce n'est pas un thriller :) Il est un peu long a démarrer mais ensuite il est vraiment bien, mais si tu t'attends à un thriller, tu vas être déçue ;)
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