Titre : L'esclave (Prince Captif #1)
Titre original : Captive Prince #1 - traduit par Louise Lafon
Auteur : C.S Pacat (Australie)
Editeur : Milady
Date de parution : 29 mai 2015
Nombre de pages : 316
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Damen est un héros pour son peuple, et le légitime héritier du trône d'Akielos. Mais lorsque son demi-frère s'empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d'un royaume ennemi.
Disons le d’entrée : ce livre m’a énormément déçue. Pas qu’il
soit mauvais, je pense plutôt qu’il a été mal présenté – c’est plus de l’érotique que de la fantasy, or je suis une lectrice de
fantasy, pas d’érotique.
A la mort du roi d’Akielos, son
fils Damen aurait dû lui succéder, mais c’est finalement Kastor, le demi-frère
de ce dernier, qui s’empare du trône à sa place, et l’envoie à Vère, le royaume
ennemi, pour servir comme esclave du prince Laurent. Je ne savais pas que par « esclave », l’auteure entendait « esclave
sexuel ». Si j’avais su, j’aurais abordé le roman d’une toute autre
manière. Je ne l’aurais peut-être pas plus aimé, mais au moins je ne serais pas
tombée d’aussi haut.
Je m’attendais à un roman de
fantasy mettant en scène deux princes ennemis obligés de faire équipe contre un
ennemi commun, sur fond d’intrigues politiques, complots et rivalités. Alors
oui, il y a un peu de ça, je ne vais pas le nier. Mais c’était loin d’être
suffisamment mis en avant à mon goût. Cet
arrière-plan de fantasy, avec les complots et les rivalités entre royaumes, c’est
ce qui m’a le plus intéressée dans ce roman, et ce qui a fait que je l’ai
lu jusqu’au bout, mais l’auteure survole
beaucoup de choses, c’est dommage. Par exemple, on sait qu’Akielos et Vère
sont ennemis, mais on ne sait pas trop pourquoi. De même, les différences
culturelles entre les deux royaumes, qu’on devine nombreuses, ne sont pas
développées. On en entraperçoit quelques unes à travers les réflexions de
Damen, mais c’est tout.
Au final, il semble que le côté fantasy n’est là que pour justifier la
partie érotique de l’histoire, et c’est vraiment ça qui m’a le plus
dérangée. Ca m’agace vraiment quand les auteurs n’assument pas qu’ils écrivent
de l’érotique et essaient de faire passer ça pour de la fantasy/du thriller/n’importe
quoi d’autre en ajoutant une pseudo-intrigue d’un autre genre derrière. Il n’y
a rien de mal à lire/écrire de l’érotique, alors une bonne fois pour toutes,
annoncez-le clairement, comme ça ces romans éviteront de tomber dans les mains
des mauvais lecteurs ! Parce qu’il
est clair que je n’étais pas le bon public pour ce livre. Déjà, les scènes
de sexe détaillées ont tendance à me mettre mal à l’aise, alors la culture de Vère, avec tout ce qu’elle
comporte de débauche et d’orgies, m’a vraiment gênée. Bon, avant que vous
ne me fassiez dire ce que je n’ai pas dit : ce n’est pas parce que toutes
les relations sexuelles dépeintes sont homosexuelles que ça m’a déplu. C’aurait
été exactement pareil s’il avait été question de relations hétérosexuelles. C’est simplement l’ambiance générale, avec cette tension sexuelle constante, et
également le fait que le viol et la pédophilie sont totalement acceptés dans
cette société qui m’a autant dérangée.
Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages. Laurent est sans
doute le plus intéressant puisque c’est de loin celui qui possède la
personnalité la plus complexe, mais j’aurais aimé que l’auteure aille plus
loin dans l’exploration de sa personnalité et de son histoire. Pour moi, il est seulement apparu comme
froid, égoïste et manipulateur. Je me doute qu’il y a un autre homme
derrière le masque, mais les quelques moments où on aperçoit d’autres facettes
de sa personnalité étaient trop peu nombreux pour me donner une autre opinion
de lui. Quant à Damen, et bien... on suit l’histoire à travers ses yeux, mais
au final je n’ai pas l’impression de le connaître vraiment. Oh, et ne vous
attendez pas à une romance entre les deux. Il n’y en a pas.
En bref, Prince Captif semblait prometteur mais mon enthousiasme est retombé
bien vite puisque je me suis vite rendu compte que je ne faisais pas du tout
partie du public visé. Peut-être que les
fans de romans érotiques apprécieront, mais pour moi l’ambiance était trop crue
et limite malsaine, et le côté fantasy pas assez mis en avant pour réellement m’intéresser.
Je vous le recommande si : Lecteurs de fantasy, passez votre
chemin, laissez plutôt ce livres aux lecteurs d’érotique.
*Merci à Babelio et aux éditions Milady !*
Je savais que c'était de la "fantasy érotique", et ça me tentait bien, mais maintenant je ne sais pas... Parce que le viol et la pédophilie accepté au sein d'une société, ça me refroidit TOTALEMENT !
RépondreSupprimerJe savais que j'allais trouver un peu d'érotique, mais je ne pensais pas à ce point, et certainement pas aussi malsain. A toi de voir, peut-être que tu réussiras à passer outre, après tout il y a beaucoup de gens qui l'ont adoré malgré tout.
SupprimerJ'avais hâte que ce livre sorte pour pouvoir me le procurer mais là, savoir que c'était plus un roman érotique que fantasy, ça me refroidit un peu :\ Certes, je m'attendais à qu'il y en ait un peu mais pas à ce point et c'est vrai que le fait que le viol et la pédophilie soit acceptés dans cette société me dérange totalement. C'est vrai que cela à un côté malsain. Dommage !
RépondreSupprimerEn tout cas, je suis contente d'avoir pu lire ta chronique avant d'avoir failli l'acheter ^^
Pareil que toi, il me faisait beaucoup envie au départ, mais j'aurais aimé savoir qu'il y avait autant d'érotisme, et surtout qu'il était question d'esclavagisme sexuel, je ne l'aurais probablement pas lu du coup.
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