mardi 10 février 2015

L'école de la nuit de Deborah Harkness




Titre : L’école de la nuit
Titre original : Shadow of night – traduit par Pascal Loubet
Auteur : Deborah Harkness (Etats-Unis)
Date de parution : 2012
Editeur : Orbit
Nombre de pages : 547

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Diana Bishop, jeune historienne héritière d'une puissante lignée de sorcières, et le vampire Matthew Clairmont ont brisé le pacte qui leur interdisait de s'aimer. Quand diana a découvert l'Ashmole 782, un manuscrit alchimique, à la bibliothèque d'Oxford, elle a déclenché un conflit millénaire. La paix fragile entre les vampires, les sorcières, les démons et les humains est désormais menacée.
Déterminés à percer le mystère du manuscrit perdu, et tentant d'échapper à leurs ennemis, Diana et Matthew ont fui à Londres... en 1590. Un monde d'espions et de subterfuges, qui les plonge dans les arcanes du passé de Matthew et les confronte aux pouvoirs de Diana.
Et à l'inquiétante École de la nuit.


/!\ ATTENTION, cette chronique contient des spoilers du Livre perdu des sortilèges. Vous la lisez à vos risques et périls /!\

Je me demande vraiment pourquoi j’ai attendu environ un an et demi après avoir lu le tome 1 avant de me décider à lire la suite. J’avais beaucoup aimé le premier volet de cette trilogie, et le second s’est avéré être tout aussi bon.

L’école de la nuit reprend exactement là où Le livre perdu des sortilèges nous avait laissés. Matthew et Diana sont repartis dans le passé, dans le Londres de 1590, pour chercher l’Ashmole 782, le manuscrit par quoi tout a commencé. Honnêtement, j’ai eu bien du mal à démarrer ma lecture parce que j’avais oublié pas mal de détails concernant le premier tome. Je me souvenais parfaitement de  la dernière scène, lorsque Matthew et Diana quittent le XXIe siècle, mais je n’arrivais plus à me rappeler pourquoi exactement ils devaient absolument se rendre dans le passé. Heureusement, tout au long du livre on a de petits rappels sur les évènements majeurs du tome 1, et après quelques chapitres mes trous de mémoire ne m’ont plus vraiment posé problème.

Il y a beaucoup de nouveaux personnages, et ça peut être un peu difficile au début de se familiariser avec tous, mais il y a une liste à la fin du livre qui résume qui est qui – extrêmement utile ! Ce que j’ai le plus aimé à propos de ces nouveaux personnages c’est que nombre d’entre eux sont des personnes ayant réellement existées : on rencontre William Shakespeare, Christopher Marlowe, la reine Elizabeth I... et certains sont mêmes des créatures surnaturelles ! Bien sûr ce n’est que de la fiction et la personnalité de ces personnages est probablement bien loin de ce qu’elle était en vrai, mais tout de même, j’ai beaucoup aimé ces petits clins d’œil historiques.  

En fait, l’aspect historique a vraiment été ce que j’ai préféré dans ce roman. Nous explorons l’Europe du XVIe siècle, de Londres en Prague en passant par l’Auvergne, et j’ai trouvé le « voyage » très intéressant. Deborah Harkness est historienne, et on sent qu’elle maîtrise son sujet. J’ai également beaucoup apprécié le fait qu’on voie la vie au XVIe siècle à travers les yeux de Diana, une femme du XXIe, parce qu’elle remarque des détails de la vie quotidienne auxquels une narratrice de l’époque n’aurait pas prêté attention. Il y a beaucoup de descriptions de choses un peu futiles, comme les vêtements, ou des objets du quotidien, qui peuvent sembler un peu ennuyeuses, mais personnellement j’ai trouvé qu’elles enrichissaient le roman. Tout ça a contribué à me faire m’immerger complètement dans l’univers. En lisant L’école de la nuit, j’ai eu l’impression d’être au XVIe siècle, moi aussi. Une fois encore, je sais qu’il s’agit de fiction et que rien ne doit être pris comme des faits historiques avérés, mais je pense que l’auteure a suffisamment travaillé son récit pour lui offrir un cadre historique des plus crédibles.

Tout comme dans le tome 1, l’action n’est pas le maître mot ici. Beaucoup de temps est consacré au développement des relations entre les personnages. On découvre une nouvelle partie de la (longue) vie de Matthew, ainsi qu’un nouvel aspect de sa personnalité (j’ai toujours du mal avec son côté surprotecteur envers Diana, mais j’ai quand même aimé en apprendre plus sur lui). On fait également connaissance avec son père, Philippe de Clairmont, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce personnage est très complexe.
La magie et l’alchimie sont toujours très présentes, puisque Diana commence à découvrir toute l’étendue de son pouvoir, et à apprendre à le maîtriser. Le livre se focalise donc beaucoup sur les sorcières, au détriment des deux autres espèces – vampires et démons. On en sait toujours très peu sur les démons, j’espère qu’ils seront un peu plus mis à l’honneur dans le tome 3 !

Vers la fin le rythme commence à s’accélérer, la quête de l’Ashmole 782 passe à la vitesse supérieure et les ennemis se rapprochent. J’ai vraiment hâte de lire le tome 3, parce qu’il reste bon nombre de questions sans réponse, et il y a vraiment matière pour que Le nœud de la sorcière nous offre un brillant final. Vous pouvez être sûrs que je n’attendrai pas un an et demi pour le lire, celui-là !

Je vous le recommande si : vous aimez la fiction historiques, et les récits un peu ésotériques.

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