jeudi 5 septembre 2013

L'impératrice Némésis de Coralie Martin

Titre : L’impératrice Némésis
Auteur : Coralie Martin (France)
Date de parution : 2013
Editeur : Editions Baudelaire
Nombre de pages : 210



Résumé :
Les vampires sont des monstres suceurs de sang. Leur société est pleine de certitudes, d’arrogance et de stupidité archaïques. Et j’en fais partie.
Mais qu’importe d’appartenir à leur race, tant que cela me permet de détruire celui qui m’a rendue immortelle – celui qui a tué mon enfant, mon amant et pris ma liberté.
Mais mon objectif n’est pas du goût des Anciens. Ma tête est mise à prix. Paria, chassée et morte-vivante, je dois assouvir ma Némésis afin de vivre pleinement une dernière fois…

Mon avis :
Les gentils vampires qui se nourrissent exclusivement de sang de chevreuil, vont au lycée et brillent au soleil (vous voyez de qui je veux parler, n’est-ce pas ?), ça va bien un moment, mais rien ne vaut les bons vieux vampires bien sanguinaires. Aussi quand Coralie Martin m’a très gentiment invitée à découvrir son livre (merci à elle, d’ailleurs !) mettant en scène des créatures assoiffées de sang, je n’ai pas hésité bien longtemps.

L’impératrice Némésis retrace l’histoire de Marie Dandeleau, jeune femme transformée en vampire contre sa volonté, et désireuse de se venger de celui qu’elle appelle son Maître et qui lui a tout pris : sa liberté, son enfant, son amant, sa condition de mortelle.

Chaque chapitre est découpé en deux parties : le présent, et le passé, que l’on découvre à travers les souvenirs de Marie. C’est là le plus gros point faible du roman selon moi : la frontière entre passé et présent est souvent très brouillonne, de plus, les souvenirs reviennent à l’héroïne selon un ordre chronologique assez aléatoire (surtout dans les tout premiers chapitres), rendant la lecture hachée et l’intrigue difficile à suivre. Pour être tout à fait honnête, pendant les 30-40 premières pages, je n’y comprenais strictement rien et si je ne lisais pas le livre à la demande de son auteure, je ne suis pas sûre que j’aurais persévéré. Ce qui aurait été vraiment dommage car c’est quand même un roman qui en vaut la peine.

En effet, une fois que j’ai réussi à situer les personnages, le contexte, et à restituer l’ordre chronologique des évènements, j’ai vraiment apprécié ma lecture. Je me suis attachée au personnage de Marie et j’ai apprécié suivre son évolution. Au départ, c’est une femme forte, déterminée, et pas du tout soumise comme les femmes de son époque (le roman se déroule au Moyen-âge) puisqu’elle est « savante », elle lit, s’instruit, et tente de s’investir autant que possible dans la vie politique. Puis la rencontre avec son Maître la transforme, petit à petit il la détruit et laisse une Marie tourmentée, avide de sang et de vengeance.
On ne sait pas grand-chose sur les personnages secondaires étant donné qu’on ne les connait qu’à travers ce que Marie a vécu avec eux, mais certains apparaissent comme très intéressants : Marie-Edith, l’ancienne prostituée choisie par Marie pour être sa femme de chambre qui m’a plu pour son caractère ; le père de Marie qui entretient une très belle relation avec sa fille ; et enfin le Maître, ce personnage mystérieux, puissant, intriguant.

Avec L’impératrice Némésis, Coralie Martin renouvelle la littérature vampirique en effectuant une sorte de « retour au sources » puisqu’on est beaucoup plus proche des vampires tels qu’on les trouve dans les œuvres fondatrices comme Dracula de Bram Stoker que des vampires d’aujourd’hui des Twilight et autres True Blood. L’ambiance générale du roman est sombre et sanglante, et ravira sans doute les amateurs de littérature gothique.
Le style d’écriture, plutôt soutenu, parfois un peu « vieillot », nous plonge bien dans cette ambiance et dans l’époque du récit qui, comme je l’ai dit un peu plus haut, se déroule au Moyen-âge.

Je conclurai cette chronique en conseillant cette lecture à tous les fans des « vampires de première génération » aka Dracula et consorts. Ne vous laissez pas décourager par les premiers chapitres, horriblement confus, et laissez vous emporter par l’histoire de Marie.

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