mercredi 24 avril 2013

Les Rivières Pourpres de Jean-Christophe Grangé

Titre : Les Rivières Pourpres
Auteur : Jean-Christophe Grangé (France)
Date de parution : 1998
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 405




Résumé : 
Pierre Niémans, un commissaire aux méthodes musclées, est envoyé à Guernon, ville universitaire de l'Isère, pour élucider un meurtre atroce : un homme a été découvert nu, mutilé, coincé dans une paroi rocheuse en position foetale. Qui est l'auteur de cette mise en scène macabre ? Parallèlement, dans sa commune du Lot, le jeune lieutenant Karim Abdouf a de quoi s'occuper : l'école primaire a été visitée et le tombeau d'un enfant profané. Au départ bien distinctes et à des lieues l'une de l'autre, les deux enquêtes vont se recouper étrangement pour n'en former plus qu'une, à la trame aussi hallucinante que terrifiante.

Mon avis : 
En tant que fan de thrillers, je ne pouvais pas rester sans avoir lu ce classique du genre. L’erreur est donc réparée, maintenant, et à la vérité, j’aurais dû le faire bien plus tôt ! Ce roman n’a définitivement pas usurpé son excellente réputation.

Nous commençons par suivre en parallèle deux enquêtes apparemment sans aucun lien, menées par deux flics que tout oppose. D’un côté, Pierre Niémans, enquêteur expérimenté mais aux poussées de violence incontrôlables, exilé par sa hiérarchie dans les montagnes iséroises pour faire la lumière sur le meurtre particulièrement sanglant d’un jeune bibliothécaire retrouvé encastré dans la roche. De l’autre côté, Karim Abdouf, ancien délinquant devenu flic, enquête sur la profanation de la tombe d’un jeune garçon de 10 ans mort dans les années 80.
A priori, aucun rapport entre les deux, et pourtant, les deux enquêtes vont se rapprocher jusqu’à n’en former plus qu’une dont la clé reviendra à trouver la signification des mots : rivières pourpres.

Un roman prenant, où l’on remonte doucement le fil des évènements pour arriver à la révélation finale, surprenante mais en même temps tout à fait crédible. J’avais certes trouvé quelques éléments du dénouement avant les deux enquêteurs, mais cela ne m’a en rien gâché le plaisir de la lecture et puis j’ai quand même été surprise par certaines révélations que j’étais à mille lieues d’imaginer. Les Rivières Pourpres n’est pas un roman à l’ambiance angoissante, je n’ai pas vraiment frissonné en le lisant, mais c’est malgré tout un roman difficile à laisser de côté avant d’en avoir tourné la dernière page car on a de ci de là des petits éléments qui attisent notre curiosité et les chapitres sont coupés exactement au bon endroit, de sorte qu’on ressent toujours le besoin de continuer.

J’ai également apprécié la plume de l’auteur. C’est précis, on a beaucoup de détails, mais pas trop non plus. Grangé réussit à nous faire voir l’histoire comme si elle se déroulait devant nos yeux, tout est très travaillé, des lieux aux personnages, même secondaires.
On sent qu’il y a un véritable travail de recherche derrière ce roman, une volonté de l’auteur d’ancrer son roman dans la réalité, et en effet, même si l’intrigue est un peu tirée par les cheveux, elle reste tout à fait crédible, il n’y a aucune incohérence ni raccourci facile.

Seul bémol, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Ce n’est pas la faute de l’auteur qui les a très bien travaillés, Niémans comme Karim sont des personnages complexes, façonnés par un passé non des plus calmes, mais aucun des deux ne m’a vraiment touchée. C’est sans doute dû à la violence qui les entoure, l’un comme l’autre sont des hommes assez « durs », on peut tout à fait comprendre leur comportement au regard de ce qu’ils ont vécu, mais cette violence, qu’elle s’exprime dans leurs actes ou simplement dans leurs paroles, m’a un peu gênée.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce roman, qui du reste est un chef-d’œuvre, n’est pas devenu un coup de cœur. La « petite étincelle » qui fait passer un livre de la catégorie « excellent » à « coup de cœur » vient la plupart du temps des sentiments que j’éprouve pour les personnages, or là, il n’y en a pas eu.  

En conclusion, je garderai un excellent souvenir de ce roman, mon premier de l’auteur, que j’ai refermé avec une question : mais pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour découvrir Grangé, au juste ?

8 commentaires:

  1. Excellent livre ! J'avais adoré l'intrigue en parallèle qui convergent doucement pour se joindre à la fin ! :)

    Je te conseille Le passager du même auteur, c'est thriller intéressant et très original ! :)

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    1. C'est noté, merci du conseil !

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    2. De rien. J'espère qu'il te plaira ! :) C'est un livre assez long mais qui en vaut la peine !
      Je compte bientôt lire Le vol des cigognes du même auteur, je te tiendrai au courant. ;)

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    3. Le vol des cigognes est dans ma wish-list, à ce que j'ai lu je crois qu'il est considéré comme le second meilleur roman de l'auteur. J'irai voir ton avis quand tu l'auras lu ! :)

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  2. J'ai été moins enthousiaste que toi avec mon premier livre de Grangé qui était Miserere. J'ai celui-ci dans ma PAL, il faudrait que je le sorte je crois ^^.

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    1. Je n'ai pas lu Miserere pour ma part, mais en tous cas je ne peux que te recommander Les Rivières Pourpres qui est un excellent roman !

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  3. Un de mes préférés de Grangé, j'ai adoré de la première à la dernière ligne. Pour ma part j'ai adorée également Miserere ;) !

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    1. Contente qu'il t'ai plu :)
      Il faut que je lise Miserere aussi :)

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