Titre original : Jo fortere jeg går, jo mindre er jeg - traduit par Jean-Baptiste Coursaud
Auteur : Kjersti A. Skomsvold (Norvège)
Date de parution : 2014
Date de parution : 2014
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 188
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Mathea Martinsen, une veuve âgée de "presque cent ans", vit seule dans un petit appartement à Haugerud, une banlieue calme d’Oslo. Depuis le décès de son mari, Epsilon, elle sent l’approche de sa propre mort, et sa pente la vouerait facilement à l’effacement, au repli ou à la transparence, mais elle décide de surmonter sa phobie sociale afin de laisser quelques traces dans ce monde. Ses efforts de socialisation sont héroïques, drôles, et souvent ratés. Sa meilleure compagnie demeure en fin de compte les fantômes qui l’habitent, en particulier celle d’Epsilon, avec qui elle maintient un dialogue presque permanent, pour une belle histoire d’amour qui ne s’éteint pas.
Après les Chroniques de San Francisco, j’ai enchaîné avec un autre
livre en dehors de ma zone de confort littéraire. Février est le mois des
expériences littéraires on dirait ! En effet, je lis rarement des romans
contemporains, et encore moins des romans contemporains mettant en scène des
personnes âgées ! Mais ce fut une
lecture intéressante. Pas un livre dont je me souviendrai toute ma vie, mais un
bon moment de lecture tout de même.
La vie au ralenti est l’histoire
de Mathea, une vieille dame de plus de 90 ans, qui réalise que l’heure de sa
mort approche à grands pas, et que lorsque cette heure viendra, il n’y aura
probablement personne pour se souvenir qu’elle a un jour existé. Elle est donc
déterminée à faire quelque chose pour remédier à ça.
Ce roman est très court (moins de 200 pages) et ma chronique va l’être
également. Il n’y a qu’une seule chose à mettre en avant à propos de ce livre,
ce qui constitue son plus gros point fort : il est à la fois sombre et léger, et vous laisse avec deux
sentiments opposés. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ?
Laissez-moi m’expliquer plus clairement. Le
thème central du roman est la solitude et l’oubli, donc des choses pas très
joyeuses. Mais la façon dont l’histoire est écrite en fait un roman léger et
même assez drôle, malgré le thème plutôt triste qu’il aborde.
Et c’est la même chose avec le
personnage principal, Mathea. On a également ces sentiments contraires pour
cette vieille dame. D’un côté, elle est terriblement naïve et donne souvent l’impression
d’être une petite fille alors que ce qu’on attend d’une femme de 90 ans c’est
qu’elle en ait vu suffisamment dans sa vie pour avoir acquis une certaine
sagesse. Le contraste entre son âge et son comportement la rend un peu
ridicule, tout comme son obsession pour faire des phrases qui riment, et on
aime se moquer gentiment d’elle. Cependant,
d’un autre côté on ne peut s’empêcher de la prendre un peu en pitié également,
cette pauvre femme qui n’a absolument personne, qui va mourir dans l’ignorance
la plus totale et qui en est réduite à demander son propre numéro aux
renseignements téléphoniques pour avoir un semblant de vie sociale ! Il y
a une scène vers la fin du livre qui m’a fait vraiment mal au cœur : quand
Mathea se décide à sortir de chez elle et aller à un évènement organisé par le
club du troisième âge (et c’est un véritable effort pour elle qui est si timide
et si casanière), et que tout le monde là-bas, y compris le personnel, l’ignore
comme si elle était transparente ! La scène n’est pas raconté d’une
manière triste ou poignante, mais elle m’a quand même brisé le cœur, je me
sentais terriblement mal pour la pauvre Mathea.
Pour faire court, ce livre a été une très bonne lecture. Bon, il ne m’a jamais rendue accro, j’ai mis
4 ou 5 jours pour le lire alors que j’aurais pu le dévorer en un jour ou deux s’il
avait été passionnant étant donné qu’il est tout petit, mais dans l’ensemble ce fut une très bonne découverte. Je devrais
vraiment élargir mes horizons littéraires plus souvent !
Je vous le recommande si :
je ne sais pas trop... Bon, si vous lisez mon blog c’est que nous avons plus ou
moins les mêmes goûts de lecture, donc on va dire que je le recommande à ceux
qui cherchent un roman en dehors de leur zone de confort littéraire.
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