Titre : Je sais qui tu es
Titre original : Eg man
thig – traduit par Marie de Prémonville
Auteur : Yrsa Sigurdardottir (Islande)
Date de parution : 2010 en Islande, 2012 en France
Editeur : Points
Nombre de pages : 408
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Garđar et Katrín débarquent à Heysteri, petit village perdu des
fjords, pour retaper un gite. Excités, ils pensent être seuls. En hiver, les
incidents se succèdent – une vieille femme se pend, une école est saccagée – et
l’aventure tourne au cauchemar. Des pas les suivent, des voix exigent qu’ils
partent, un enfant rôde... La région est-elle maudite ? Harcelés, ils
n’ont plus le choix : il faut fuir ou... mourir.
« Le chuintement
des pas avait repris, précédé par une odeur infecte et indéfinissable, un
mélange de varech et de viande pourrie. La voix monta de nouveau, plus forte et
plus distincte : Ne partez pas. Pas encore. J’ai pas fini. »
J’ai découvert cette auteure il y a trois ou quatre ans avec son
premier roman (du moins son premier roman traduit en français) Ultimes Rituels pour lequel j’avais eu
un coup de cœur. J’avais donc très, très hâte de lire Je sais qui tu es lors de sa sortie, mais lorsque je me le suis
finalement procuré, allez savoir pourquoi, je l’ai laissé dormir dans ma PAL. Et
je me demande bien pourquoi ! Pas de coup de cœur cette fois, mais une
très bonne lecture tout de même, qui ne méritait pas d’être laissée de côté
aussi longtemps.
Nous suivons deux histoires en parallèle : tout d’abord celle de
Garđar, Katrín et Líf, trois amis qui décident de retaper une maison abandonnée
dans un village désert perdu au milieu de nulle part. Mais le rêve tourne
rapidement au cauchemar quand ils s’aperçoivent qu’ils ne sont pas seul... et
que le quatrième occupant du village, qui qu’il soit, semble leur vouloir du
mal.
D’autre part, nous suivons également Freyr, psychiatre, qui assiste la
police sur deux affaires : la mise à sac d’une école, et le suicide par
pendaison d’une vieille femme dans une église. Il s’avère rapidement que les
deux sont liés, et qu’elles pourraient même avoir un lien avec l’histoire
personnelle de Freyr.
Je dois dire qu’il m’a fallu un
certain temps pour entrer dans l’histoire. Le premier tiers du roman est pour
ainsi dire une phase de mise en place, et même si je ne m’ennuyais pas,
loin de là, je n’étais pas passionnée non plus. Et puis, petit à petit, les
choses commencent à s’éclaircir, les coïncidences se font de plus en plus
étranges, des liens entre les différentes affaires commencent à se dessiner et
on voit émerger une trame. Et là, je me suis vraiment laissée emporter par l’histoire
au point de ne plus pouvoir la lâcher. En
plus, l’auteure sait parfaitement où terminer ses chapitres pour nous faire
dire « ah non, je peux pas m’arrêter là ! ». Et comme les
chapitres alternent les deux intrigues principales, le chapitre suivant n’apporte
pas la réponse au cliffhanger du précédent, donc il faut lire les chapitres
deux par deux. Et c’est comme ça qu’on
termine le livre sans même s’en rendre compte.
Si j’ai trouvé la lecture
addictive, en revanche elle ne m’a pas fait trembler autant que je l’espérais.
Je ne peux pas dire que j’ai vraiment eu peur en lisant Je sais qui tu es. Bien sûr, il y a quelques passages qui m’ont
fait frissonner, et la maison de Garđar, Katrín et Líf, avec le halo de mystère
qui l’entoure, m’a donné comme un sentiment de malaise du début à la fin, mais
pas au point de sursauter au moindre craquement ou porte qui claque, ou encore
d’être incapable de rester seule dans le noir. C’est le genre de réactions que
provoque chez moi la lecture d’un
thriller vraiment effrayant, or là ce ne fut pas le cas.
Le livre n’a donc pas été à la hauteur de mes attentes sur le côté
effrayant, mais il n’en est pas du tout une déception pour autant ! J’ai beaucoup aimé suivre ces différentes
intrigues et voir comment tous ces éléments finissent par se rejoindre à la
fin. Pourtant, au départ, rien ne paraissait plus éloigné ! L’intrigue
se complexifie de chapitre en chapitre alors que l’auteure nous dévoile de
nouveaux éléments et que notre pauvre petit cerveau rame pour essayer d’assembler
tout ça en un tout cohérent.
Et puis il y a un petit côté
surnaturel qui apporte une réel plus, démarquant Je sais qui tu es des thrillers habituels. J’ai surtout
apprécié le fait que l’auteure, bien qu’elle nous permette d’emboîter toutes
les pièces du puzzle à la fin, laisse tout de même planer un petit doute sur la
nature surnaturelle des évènements. Etait-ce vraiment des fantômes ? Ou
bien y a-t-il une explication rationnelle aux phénomènes inexplicables qui
surviennent tout au long du roman ? A nous d’en décider !
En bref, s’il est un peu long à
démarrer, ce thriller vaut vraiment la peine qu’on fasse l’effort de passer
ce premier tiers un peu lent. Car par la
suite il s’agit véritablement d’une lecture palpitante et addictive qui plaira
sans aucun doute aux amateurs d’histoires de fantômes et de surnaturel.
Je vous le recommande si :
vous vous intéressez aux témoignages et légendes surnaturelles et vous aimez
les thrillers.
L’édition française est traduite depuis l’anglais, alors que la
version originale du livre est écrite en islandais. Ce qui fait que nous,
français, lisons une traduction de traduction. Je ne le savais pas au moment où
j’ai acheté le livre, mais si j’avais su, j’aurais plutôt choisi de lire la
traduction en anglais, directement tirée de l’original. Et c’est ce que je vous
conseille de faire si vous lisez l’anglais, parce que déjà qu’une traduction s’écarte
toujours plus ou moins du texte d’origine, une traduction de traduction... à
certains moments on doit être assez loin de ce qu’à réellement écrit Yrsa
Sigurdardottir.
Je ne suis pas vraiment thriller mais tu m'intrigues!
RépondreSupprimerBon je ne suis pas du tout fan de thriller alors je vais passer mon tour :D
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