Titre : Délivrance (Flaskepost fra P)
Auteur : Jussi Adler-Olsen (Danemark)
Date de parution : 2009 au Danemark, 2013 en France
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 665
Résumé :
Sur le bureau de Mørk, un étrange message découvert au nord de l’Écosse dans une bouteille oubliée sur le rebord d'une fenêtre. Un SOS écrit en lettres de sang par un jeune Danois enlevé avec son frère des années plus tôt. Canular ? Peut-être pas...
Mon avis :
Ah, que j’aime retrouver l’improbable
trio du département V ! Le département V, pour ceux qui ne le connaissent
pas encore (mais franchement, vous devriez), c’est le département de la police
de Copenhague en charge de rouvrir les affaires non résolues mais classées sans
suite faute d’éléments permettant de poursuivre l’enquête. Il se compose de
trois personnes : Carl Mørk, vice commissaire désabusé, son assistant, un
réfugié syrien du nom de Hafez el-Assad, et leur secrétaire, Rose.
Dans Délivrance, un jeune danois en détresse écrit un SOS avec son
propre sang et le place dans une bouteille qu’il jette à la mer. Celle-ci est
repêchée sur la côte écossaise mais à cause de la négligence de la police locale,
il se passe treize ans avant qu’on daigne s’intéresser à son contenu et que le
message atterrisse sur le bureau de Carl. Lui et son équipe croient tout d’abord
à un canular, mais vont vite se rendre compte que c’est bien loin d’en être un,
et que ce message va les mener sur les traces d’un tueur en série qui sévit
toujours, malgré les années.
Même si on ne connaîtra jamais
son vrai nom, on sait qui est le meurtrier depuis le début du livre. Là n’est
donc pas l’intérêt du roman. Le but n’est pas de chercher « qui »,
mais de chercher « pourquoi ». Pourquoi cet homme enlève-t-il
des enfants issus de familles appartenant à des sectes religieuses fanatiques ?
Est-ce seulement parce que se sont des proies faciles, ou bien a-t-il une
raison plus personnelle d’en vouloir à ce genre de familles ? Bien que cet
homme soit un monstre et qu’à aucun moment je n’ai éprouvé de la sympathie pour
lui, j’ai quand même vraiment apprécié d’apprendre à le connaître petit à petit
au fil du livre alors qu’on retraçait son parcours depuis son enfance jusqu’au
moment où il est devenu un assassin.
C’est un choix intéressant qu’à
fait Jussi Adler-Olsen de nous raconter une partie du livre du point de vue du
meurtrier. C’est vrai que c’est passionnant aussi d’essayer de deviner derrière
quel personnage se cache le coupable, mais c’est tout autant passionnant de
voir les choses « de l’autre côté de la barrière ». La fin en
particulier est haletante, avec les points de vue qui alternent encore plus
vite, ce qui ne fait qu’accroître le suspense.
Ce qui me rend totalement addict
à cette série du département V, c’est sans aucun doute le style de l’auteur. Il
est inimitable. Sa plume est pleine d’humour, il sait très bien jouer avec les
mots et je me suis surprise un nombre incalculable de fois en train de rire à
gorge déployée pour quelque chose qui, dit autrement, n’aurait pas été drôle.
Toutefois on ne tombe pas dans le grotesque non plus, le style redevient tout à
fait sérieux quand il le faut.
Et puis les personnages… ils sont
géniaux. Je crois qu’il est impossible de trouver un trio aussi mal assorti que
celui du département V. D’un côté, on a Carl Mørk, un flic plus ou moins bien
vu par sa hiérarchie qu’on a relégué au département V un peu pour s’en débarrasser.
Lui ne se plaint pas de sa situation, puisqu’il n’aspire qu’a se la couler
douce dans son bureau en rêvant à sa belle psychologue, Mona. De l’autre côté,
Assad, l’assistant syrien, débordant de zèle, et un mystère à lui tout seul :
on ne sait rien de lui, si ce n’est qu’il est musulman et adore le thé à la
menthe. Et le troisième larron, c’est la secrétaire Rose, une jeune femme au
style punk qui prend un malin plaisir à mettre les nerfs de Carl à vif. Dans Délivrance, nous découvrons également sa
sœur jumelle, Yrsa, tout aussi phénoménale mais dans un genre différent. Les
échanges verbaux entre ces trois personnages hauts en couleurs promettent
toujours de bons éclats de rire. On ne s’ennuie jamais avec eux !
Je conclurai en disant qu’il s’agit
là du meilleur épisode du département V, encore meilleur que Miséricorde (le tome 1), que j’avais
déjà adoré. De la tension, du suspense, mais aussi de franches parties de
rigolades… on en redemande !
Je n'ai pas encore commencé cette saga mais en tout cas les avis sont unanimes.
RépondreSupprimerIl faudra que j'essaie !
Oui, il faut ! C'est vraiment une saga sympa :)
SupprimerPlus j'entends parler de Jussi Adler-Olsen, plus je me dis qu'il faudrait vraiment que je découvre ses romans !
RépondreSupprimerOui, tu devrais !! :D
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