samedi 11 avril 2015

La floraison (Rose Morte #1) de Céline Landressie


Titre : La floraison (Rose Morte #1)
Auteur : Céline Landressie (France)
Date de parution : 20 mars 2015
Editeur : Milady
Nombre de pages : 600

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Dans une France en proie à de terribles dissensions religieuses, Rose, unique enfant du comte Greer en exil, est une jeune femme au caractère bien trempé. Mais son père, craignant pour son avenir, désire à tout prix la marier. C'est en essayant de se soustraire à ce destin qu'elle va faire la connaissance du comte Artus de Janlys. Par le biais de cet insaisissable aristocrate, la jeune femme va être propulsée dans un univers de dangers et de mystères, où les meurtres abjects qui terrifient la capitale trouveront une explication incroyable et pourtant bien réelle...


Voilà bien longtemps que j’avais repéré ce livre et était intriguée par tous les bons avis qui fleurissaient (ceci n’est pas un mauvais jeu de mots) sur la blogosphère. J’ai donc profité de la réédition en format poche pour découvrir ce qui se cache dans ces pages...

Nous suivons Eileen, ou plutôt Rose comme elle préfère être nommée, une jeune aristocrate qui, comme toutes les femmes de son époque, doit se marier, bien qu’elle n’en ait pas du tout envie. D’autant que plus elle avance en âge, plus ses parents se montrent insistants. Alors qu’elle est censée rencontrer un nouveau prétendant lors d’un bal, c’est un autre homme qui va attirer son attention : le comte Artus de Janlys, un homme des plus intrigants dont l’apparition dans la vie de Rose va la bouleverser entièrement...

Présenté comme ça, on dirait une romance historique. Et il est vrai que le début ressemble vraiment à une romance historique, le fantastique n’arrivant qu’assez tardivement dans le roman. Heureusement, la romance historique est à peu près le seul genre de romance que j’apprécie, donc ça ne m’a pas du tout posé problème. Surtout que même si on est un peu dans de la romance, on est bien loin du niais et du mielleux. Ce qui ressort surtout de l’ambiance de Rose Morte, bien avant même l’apparition du fantastique, c’est son aspect sombre. On sent que le danger guette même lorsqu’en apparence il ne se passe pas grand-chose d’inquiétant.
Puisqu’on en est à l’atmosphère, j’en profite pour souligner l’effort qu’à fait l’auteure pour plonger son lecteur au maximum dans l’époque à laquelle elle a situé son roman : nous sommes au XVIe siècle, et on s’y croit réellement. Que ce soit au niveau des descriptions, du vocabulaire employé, ou des références à des faits historiques, on sent que Céline Landressie maîtrise son sujet.

Le personnage de Rose m’a beaucoup plu. La jeune femme évolue considérablement au cours du roman : si dès le départ elle est loin d’être la jeune fille naïve et innocente typique, elle devient de plus en plus téméraire et assurée à mesure que l’histoire avance. C’est tout à fait le genre d’héroïne que j’apprécie, même si j’aurais toutefois un petit reproche à lui faire : lorsqu’elle commence à développer des symptômes étranges après sa nuit avec Artus, elle s’en accommode un peu trop facilement, je trouve. Je vois dans le noir, j’entends des conversations distinctement alors qu’elles ont lieu dans d’autres pièces, je ne meurs pas de faim alors  que je n’ai rien mangé depuis plusieurs jours... mais Artus a dit que c’était pas grave, alors c’est pas grave. Bon d’accord, j’exagère un peu, elle essaie plusieurs fois d’exiger des explications... mais tout de même, je l’ai trouvé bien peu insistante, alors que tous ces changements qui surviennent du jour au lendemain, ça devrait beaucoup plus l’inquiéter, non ?

Artus quant à lui est un personnage des plus complexes. On ne sait jamais trop sur quel pied danser avec lui, autant il semble tenir énormément à Rose, autant il lui cache beaucoup de choses... Ce monsieur est complètement insaisissable, mais il a un charme et un charisme indéniable. Mais peut-être que je me lasse des personnages masculins sombres et mystérieux, parce que je lui ai préféré son frère Adelphe, beaucoup plus ouvert et avenant, dont la présence apporte une touche de lumière bienvenue dans cette ambiance des plus sombres.

La floraison est sans aucun doute un tome d’introduction. L’histoire met un certain temps à se mettre en place (mais on ne s’y ennuie à aucun moment, rassurez vous !), le fantastique ne fait pas son apparition avant au moins la moitié du roman est le rythme est relativement lent, parce qu’il y a beaucoup de choses à mettre en place. En fait, on a un peu deux intrigues en parallèle dans ce premier tome : la trame de fond que l’on va probablement suivre tout au long de la saga, et une seconde autour du père de Rose, qui se conclut à la fin du premier tome. J’ai trouvé ce choix des plus judicieux puisqu’il permet à l’auteure de poser les bases de son univers et de sa mythologie tout en faisant avancer une intrigue pour dynamiser et apporter de l’action à un roman globalement très descriptif.

En bref, Rose Morte a su totalement me convaincre. J’ai été conquise par la plume de l’auteure et l’atmosphère qu’elle dépeint. C’est un roman dans lequel il faut prendre le temps de s’immerger, il ne se dévore pas, mais se savoure.

Je vous le recommande si : vous aimez les atmosphères sombres teintées de fantastique.

9 commentaires:

  1. Je suis vraiment RAVIE que ce premier tome t'ait plu <3 Il m'avait totalement subjuguée ! Et tu verras, le deuxième... Brrr :D

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  2. Ooohh!!! Je suis vraiment contente que tu aies aimé :)
    J'ai beaucoup apprécié Rose, Adelphe, Artus... malgré quelques défauts chez Rose ^^ Le décor en tout cas est sublime hein ? Ca fait du bien un tel décor historique (d'autant plus que fait marrant, avant l'Irlande j'habitais Rouen, du coup j'imaginais vraiment bien les lieux ♥). L'aspect sombre est super aussi.
    J'ai la suite dans ma PAL, ça va être pour ce mois-ci !

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    1. Aha oui ça doit être marrant de lire un roman qui se passe dans une ville où on a vécu :)
      J'ai vu que tu avais commencé le tome 2, j'ai hâte de connaître ton avis !

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  3. Encore une belle chronique positive :) ! J'ai attendu sa sortie en poche. Maintenant il faut que je me l'achète de toute urgence ;)

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  4. Hum, hum, je crois que le serveur a planté au moment où j'ai envoyé mon commentaire... Moi qui y avais mis tout mon coeur!
    Bouarf. Grosso modo, je disais que si je nétais pas dans le négatif (je parle de mon compte, le malheureux) je me jetterai dessus sans hésitation :)
    Comme toi, j'avais vu beaucoup d'avis positifs, mais je ne sais pas comment je me suis débrouillée, je n'avais pas du tout tilté qu'il y avait une part de fantastique.
    De quoi me conforter dans mon idée!
    Merci pour l'avis!

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    1. Bouh vilain méchant serveur ! ^^
      C'est un bon mélange entre fantastique et historique en fait, même si le fantastique arrive assez tard. Mais c'est vrai que dans le résumé, l'aspect fantastique n'est pas forcément bien mis en évidence.

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  5. j'ai adoré! quel travail au niveau historique!

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