dimanche 15 mars 2015

The Winner's Crime (The Winner's Trilogy #2) de Marie Rutkoski


Titre : The Winner's Crime (The Winner's Trilogy #2)
Auteur : Marie Rutkoski (Etats-Unis)
Date de parution : 3 mars 2015
Editeur : Farrar Straus Giroux
Nombre de pages : 402

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SUIVRE SON CŒUR PEUT ÊTRE UN CRIME.

Un mariage royal signifie toute une suite de célébration : bals, feux d’artifice et festivités jusqu’à l’aube. Mais pour Kestrel, ça signifie vivre dans une cage qu’elle s’est elle-même construite. Alors que le mariage approche, elle est rongée par le désir de dire à Arin la vérité sur ses fiançailles : qu’elle a accepté d’épouser le prince héritier en échange de la liberté d’Arin. Mais Kestrel peut-elle faire confiance à Arin ? Peut-elle-même faire confiance à elle-même ?
Kestrel est devenue très douée pour la tromperie. Elle travaille comme espionne à la cour. Si elle se fait prendre, elle sera jugée en tant que traitresse à son pays. Cependant, elle ne peut s’empêcher de chercher un moyen de changer son monde sans merci... et elle est sur le point de démasquer un terrible secret...
(traduction personnelle)


/!\ ATTENTION. Cette chronique contient des spoilers du tome 1. Vous la lisez à vos risques et périls. /!\

“Sometimes, what’s lost stays lost forever.”*

Aah, cette trilogie. Je suis littéralement tombée amoureuse du tome 1, et quand j’ai enfin reçu le tome 2, j’ai tout arrêté pour le lire. Heureusement, il ne m’a pas déçue.

La fin de The Winner’s Curse était assez surprenante (pour moi du moins), et j’étais vraiment curieuse de voir où tout ça allait nous mener. En conséquence de cet ultime rebondissement, l’ambiance de The Winner’s Crime est différente : là où le premier volet me faisait penser à l’époque Gréco-romaine à cause du système d’esclavage, le second m’a plutôt fait penser à la Renaissance puisque l’histoire se déroule à la cour de l’Empereur. Je ne l’ai pas moins aimé pour autant, loin de là ! Au contraire, j’ai beaucoup aimé le fait que l’auteure arrive à écrire une histoire dans la continuité de la précédente, mais dans un cadre différent. C’est ce qui fait la richesse de cette saga, je trouve.

 L’écriture de Marie Rutkoski est superbe. Sous ses mots on peut ressentir toute l’ambigüité du monde qu’elle décrit, beau et dangereux à la fois. Beau parce que nous sommes à la Cour, où l’art du paraître est important, et dangereux parce que toute interaction sociale est un jeu. Le jeu est vraiment un aspect important de la culture de la société créée par l’auteure, les gens jouent beaucoup, et même quand ils ne sont pas officiellement en train de jouer, il y a toujours quelque chose en jeu. C’est encore plus vrai dans le cas de notre héroïne, Kestrel, qui s’est mise dans de beaux draps (et encore, c’est un euphémisme !) en se fiançant au prince héritier Valorien. Pour se protéger et protéger ceux qu’elle aime, elle doit constamment mentir, et jouer un rôle différent suivant qui elle a en face d’elle. Elle est empêtrée dans toujours plus de mensonges et il devient de plus en plus difficile pour elle de tous les tenir, mais elle ne doit absolument pas se trahir, l’enjeu est beaucoup trop élevé. La vie luxueuse qu’elle mène à la Cour est en fait une prison, une cage dorée qu’elle s’est construite elle-même.

La relation entre elle et Arin, que j’avais adorée dans le tome 1 en raison de sa complexité et de sa profondeur, ne m’a pas déçue du tout puisqu’elle devient encore plus complexe dans ce second tome. Kestrel aime Arin, mais à cause de ça, elle doit le rejeter et feindre l’indifférence pour pouvoir le protéger. C’est déchirant de la voir souffrir de le faire souffrir. Et la situation d’Arin est également déchirante, parce qu’il ne sait pas pourquoi Kestrel le rejette tout d’un coup. Il ne comprend pas ses décisions et son comportement, il ignore qu’elle souffre autant que lui. Il est tellement confus, mon cœur a saigné pour lui aussi.

Bon, si vous recherchez de l’action, peut-être feriez-vous mieux de prendre un autre livre. La force de cette saga ne se trouve pas dans ses scènes d’action à couper le souffle et son suspense intenable, mais plutôt dans la complexité de son intrigue, avec un côté politique et psychologique très poussé. The Winner’s Crime est vraiment très politique, avec la mise en place de plans et de stratégies de guerre, de complots pour prendre le pouvoir, la formation d’alliances, etc... De plus, tous les personnages, et les relations entre eux sont très fouillés. Donc non, il n’y a pas beaucoup d’action. Mais je peux vous assurer que vous ne vous ennuierez pas une seule seconde.
Et ça n’empêche pas le roman de se terminer sur un terrible cliffhanger non plus. Vraiment, même si je l’avais vu un peu venir, j’ai quand même été dévastée quand le rebondissement final est arrivé. Je ne vois pas du tout comment quoi que ce soit de bon puisse sortir de cette situation, et je pleure quand je pense que je vais devoir attendre 2016 (2016 !! C’est tellement loin !!) pour pouvoir lire le tome 3. Bon, je dois quand même avouer que son titre (The Winner’s Kiss) me fait un peu peur, parce que je crains qu’il y ait un peu trop de romance à mon goût, mais je fais confiance à Marie Rutkoski pour nous faire quelque chose de magnifique comme elle a déjà fait pour les deux premiers tomes.

Je vous le recommande si : vous aimez la fantasy/l’historique, avec une intrigue complexe et travaillée.

A noter : vous pouvez gagner le tome 1 lors du concours que j’organise pour les 2 ans du blog. Si vous n’avez toujours pas sauté le pas avec cette trilogie, ça peut être l’occasion ;)

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* « Parfois, ce qui est perdu demeure perdu à jamais. »

1 commentaire:

  1. C'est quelque chose hein ce tome 2 ! Tant de surprises difficiles et de présence émotionelle. J'ai beaucoup aimé une fois encore et je suis curieuse de voir ce que ça donnera pour la suite !

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